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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    " Mesdemoiselles bonjour. "

    Elles se retournèrent ensemble et avec une synchronie presque agréable, levant légèrement la tête pour regarder l'homme qui n'était pourtant pas très grand, croisant ses yeux tour à tour. Elles avaient les mêmes yeux noisettes et captivants, et étaient toutes deux très mignonnes. Non pas qu'elles n'étaient pas belles, car objectivement, n'importe quel homme de leur âge serait tombé sous le charme de ces deux nymphes parmi les mortelles... mais c'était bien là le problème, l'âge.

    " Monseigneur bonjour, comment vous portez-vous ? "

    L'une des deux seulement lui avait répondu. Elle n'était pas beaucoup plus belle que son amie, mais rayonnait de grâce... Une jeune fille agréable avec un sourire malicieux et un regard séducteur. Malgré cette "préférence" préjugée qu'il avait pour celle-là, il choisit de concentrer son attention sur le couple de jeune femmes et non sur une seule.

    " A merveille, merci. Perturberais-je les moeurs de Thèbes si je me permettais de vous demander vos noms, gentes dames ? "

    La plus assurée parut ravie, ce qui convenait parfaitement au Tragédien. Si physiquement il lui plaisait au moins un peu, il n'aurait pas de mal à l'amadouer un peu.

    " Au contraire, vous les honorez ! Je m'appelle Emilie."

    " Et moi, Bérénice. "

    " Nous sommes soeurs, vous l'avez remarqué ? "

    " Vous aviez l'air tant amies, je n'ai pas remarqué votre ressemblance. "

    " Nous avions l'air ? "

    " Oui... mes excuses. "

    L'homme s'inclina respectueusement avant de se redresser tout en parlant avec assurance.

    " Je me nomme Genesis. J'occupe une place importante au sein du Consulat, et je suis à la recherche de jeunes et jolies femmes. "

    Elles parurent toutes deux sincèrement surprises, et plutôt agréablement, semblait-il.

    " Je vous ai vues danser toutes les deux, et je n'ai pu m'empêcher de venir à vos genoux pour faire votre connaissance. "

    " Vraiment ? "

    " Je n'ai rien exagéré, ma chère Bérénice. Vos pas et les mouvements de vos corps, accouplés à votre beauté dépourvue d'artifice... Croyez-moi, souvent je vois des artistes, mais je sais que vous avez quelque chose. "

    " Nous ne faisions que jouer pourtant. "

    Il rigola légèrement avant de renchérir.
    " Vous le faisiez si joliment, alors... Mes yeux ont été trompés. "

    Elles rirent toutes deux.
    Il fleuretait un peu mais elles étaient bien jeunes.
    Genesis n'avait pas menti. Comme chaque consul, ces derniers mois, il cherchait des danseuses à travers les mondes, pour un projet de très grande envergure. Il avait décidé de chercher à Thèbes, connaissant plutôt bien les coutûmes... mais savait à quoi il engageait le Consulat. Il ne comptait évidement pas demander à ces danseuses de se prostituer ou même de se dénuder, mais néanmoins... il savait qu'il ne trouverait que des adolescentes pour danser au Consulat, à Thèbes.
    Pour les Grecs, tout est tellement différent. Une femme est mûre pour le mariage vraiment tôt, et c'est ainsi depuis assez longtemps pour que deux jeunes femmes de seize ans  ne se choquent pas d'enjolées par un homme comme Genesis.
    Est-ce que pour autant recruter des adolescentes pour danser devant des hommes rébutait le Tragédien ? Pas du tout. Si elles n'y voient pas d'inconvénient, si elles sont payées pour, et surtout si elles restent pures, sa conscience était sauve. Il avait confiance en son propre projet.

    Elles étaient habillées d'une tunique légère, laissant nues leurs cuisses, et avaient leurs cheveux blonds dénoués... ce qui, pensait Genesis, voulait dire qu'elles étaient vierges et donc libres.


    " Je suis d'une franchise insolente, pardonnez-moi... mais je peux vous proposer une vie libre, plaisante, qui ne sera que danses et jeux. Le Consulat, que je représente, se verrait ravi de vous accueillir parmi ses danseuses si vous étiez intéressée. "

    " Ce sont des mariages que vous proposez ? "

    Il fut surpris par la question et ne tarda pas à répliquer.

    " Non. Vous n'aurez qu'à quitter le Colisée de l'olympe avec moi, à rentrer au Consulat avec moi, à devenir consules et à danser. Vous serez bien entendu payées et...

    " Payées ? Mais c'est notre père que vous devrez payer. "

    Il acquiesça... Oui il avait oublié ce détail, elles étaient célibataires donc appartenaient encore à l'homme de leur foyer.

    " Ne serons-nous pas trop loin des dieux, Bérénice ? "

    Il bondit sur l'occasion présentée dans le dialogue pour répondre promptement.

    " Sachez qu'Aphrodite veille sur le Consulat. "

    " Aphrodite ?! "

    Il vit dans le regard d'Emilie que cela la ravissait plus que tout ce qu'il avait dit auparavant. Elle était coquette et accordait sans doute beaucoup d'importance à sa beauté.

    " Si vous êtes d'accord... présentez-moi à votre père, que je règle toutes questions d'argent avec lui. "

    Elles firent cela. Emilie le prit par la main et elles  le conduisirent jusqu'à leur maison, auprès d'un père beaucoup plus vieux que ne l'était sa femme assise à ses côtés. Bérénice expliqua brièvement la situation à son père, sous le regard pour l'instant spectateur du consul.

    " Vous voulez vous marier avec Emilie ?! "

    " Non, père ! Il nous emmènerait avec lui au Consulat où nous travaillerons pour lui. "

    Il ne sembla pas saisir la différence profonde...

    " Je mettrai le prix pour que vous me les cédiez, monsieur. "

    " Pour Emilie c'est d'accord ! Vous êtes prêt à donner combien, mon seigneur ?"

    Les jeunes filles parurent perdues et à vrai dire, Genesis ne comprit pas davantage.

    " Très cher monsieur, j'aimerais aussi partir avec Bérénice. Je répète que ce n'est pas un mariage, je...

    " Ah non ! Bérénice sûrement pas ! Je l'ai déjà promise à un autre, vous savez. "

    Le tragédien parût sincèrement embêté quelques secondes, avant de poursuivre.

    " Permettez-moi alors d'insister... Votre prix sera le mien. "

    " Non ! C'est pas qu'une question de prix ! J'ai une dette envers mon cousin, et Bérénice doit épouser son fils, j'ai promis. "

    Le regard sombre et agacé de la corneille se posa sur Bérénice, qui semblait brisée par ce nouvel espoir pour elle qui déjà était effacé.

    " Monsieur... "

    " Bon vous voulez prendre Emilie ou non ? "

    Il ne cèderait pas et Genesis pouvait... un peu le comprendre, ou tout du moins essayait-il de résister à l'envie violente de corriger cet idiot de sa bêtise.

    " Combien en voulez-vous ? "

    " Non ! "

    Il se retourna vivement vers Emilie qui avait protesté à l'instant. Celle-ci le regardait et plus doucement, avec timidité, poursuivit.

    " Je ne pars pas sans Bérénice. "

    Il ferma les yeux, ayant redouté cela dès l'instant où ce vieillard avait refusé la vente de Bérénice.

    " Ma chère... Rendez-vous compte. Bérénice va prochainement partir vivre ailleurs, avec son promis. Vous ne la verrez quasiment plus et..."

    " Peut-être que je vous rejoindrai plus tard, Genesis... mais pour l'instant, c'est non. "

    A ce refus, il sentit une pointe de colère s'emparer de son corps. Il la réprima aussitôt mais devait s'avouer terriblement déçu d'être dépourvu après être passé à côté de si jolies candidates au rôle de danseuses.

    " Je vais raccompagner monsieur le consul, père. "

    Emilie reprit sa main et le conduisit dehors. Une fois le seul franchi, il lui avoua à voix basse.

    " Les conditions de notre accord seront les mêmes, et je paierai votre père pour Bérénice et vous, dussé-je vous enlever à votre père toutes les deux. "

    " ... Nous enlever ? "

    Peut-être en effet un peu attirée par lui, elle semblait rougir à cette idée.

    " Je ne gâche aucun talent, je suis catégorique. Je vous ai promis une belle vie, je viendrai donc vous chercher à l'insu de votre père. "

    Elle ne répondit rien, si ce n'est une chose, avant qu'il ne s'en aille.

    " Navrée. "

    ... Déjà il était hors de vue de sa nouvelle rencontre, nerveux. Navrée, elle ne l'était pas autant que lui. Navré car elles étaient promises à une vie dure, une vie de soumission... et navré de ne pas avoir ce qu'il voulait.

    Il semblait donc qu'il rentrerait bredouille. Mais c'est en se dirigeant vers la station shinra que son attention fut captée par les cris d'un marchand. Il s'approcha, curieux, et vit sur une estrade une vingtaine de femmes et autant d'hommes de tout âge, cibles des regards de tous.


    " Un esclave, une esclave ! Laissez-vous tenter ! Nous avons de tous les gabaris, pour tous les âges, pour toutes les fonctions !"

    Le Tragédien n'avait pas de suite compris que c'était des esclaves, tant il n'était évidemment pas habitué à en voir. Et bien que l'idée même de l'esclavage le dégoûtait, bien heureusement, il se permit de regarder ces esclaves. Ils étaient enchaînés les uns aux autres et très peu vêtus... certaines de ces femmes se tenaient d'ailleurs si mal que leur poitrine était à moitié visible.
    Le marchand présenta d'abord quelques hommes, les décrivant comme de bonnes mains-d'oeuvre pour la ferme, mais rapidement le tragédien ne l'écouta plus, tentant d'apercevoir de belles jeunes femmes dans cette foule d'encrassés.


    " Regardez celle-ci ! Elle a une belle poitrine, de jolies hanches ! Elle pourra très bien servir dans un bordel ou pour les tâches ménagères ! "

    " J'aimerais la voir de plus près. "

    Il s'était exprimé sans gêne et s'avança à travers la foule pour être désormais plus proche de l'estrade. Le marchand parût surpris mais néanmoins, agrippa brusquement la nuque de l'esclave et la força à approcher son visage de celui de Genesis. Elle paraîssait tétanisée, sans doute parce que le marchand s'était contenté de la décrire comme une bonne putain.
    Le consul la regarda quelques secondes, parcourant son visage de ses yeux, regardant même si elle avait en effet de belles formes.


    " Qui es-tu ? "

    " Une esclave. "

    Le marchand parût ravi, Genesis soupira et réattaqua avec la même question.

    " Ton nom, quel est ton nom ? "

    Elle parût hésiter, ou en tout cas être perturbée.

    " Hébé. "

    " Et d'où viens-tu ? "

    " C'est une métèque, elle vient de Crète. "

    " Ma famille était en dettes. "

    Le marchand ressera son emprise sur sa nuque et la tira vers elle.

    " Bon vous la prenez ? "

    " Oui. "

    La vente reprit son cours... Hébé fut mise de côté, en attendant qu'il paie. Mais jusque-là, il regarderait les autres esclaves. Et quelques marchandises plus tard, le marchand présenta une autre esclave qui était plutôt jolie, bien que visiblement très jeune. Mais dans ce paysage, elle avait vraiment quelque chose. Son teint était plus sombre et ses cheveux très noirs.

    " C'est une Perse, messieurs ! Tout bordel digne de ce nom a sa Perse en marchandise ! Elles sont de vraies fauves, m'a-t-on dit ! "

    Et les spectateurs rirent comme un seul homme. Genesis se contenta de lever une main...

    " Je vais aussi l'acheter. "

    Et c'est bien à ce moment que le marchand comprit qu'il remettrait la vente des hommes à plus tard pour d'abord présenter les filles à ces monsieurs, et surtout au consul.
    Deux d'entre elles étaient vraiment trop vulgaires à son goût. D'autres avaient un air trop malade pour qu'il puisse considérer leur beauté convenablement. Mais son choix s'arrêta sur une esclave rousse.


    " Celle-là est de Thèbes et est lettrée. Elle peut vous servir de scribe, ou tout simplement de...

    Il n'eut pas envie d'entendre le mot "putain" une onzième fois, et prononça un simple "Je l'achète" avant que le marchand ne termine sa phrase. Elle était jolie, plus propre que les autres.

    " Et elle..."

    Genesis posa son regard sur la nouvelle esclave mise en évidence. Sa beauté était nette, sans conteste. Etrangement malgré la saleté sur son visage, elle paraissait fraiche, sans doute du à son jeune âge.

    " C'est bon je l'achete. "

    Satisfait de son choix, il regarda tout de même la fin de la présentation des filles, avant de sortir de la foule et de se diriger vers les quatre esclaves enchaînées. Il sortit de sa bourse huit-cent munnies, que le Consulat lui rembourserait bien sûr, et les donna froidement à un autre marchand avant que ce dernier ne lui donne la clé de leurs chaînes.

    Il les invita d'un geste à le suivre, et pendant quelques dizaines de mètres marcha dans les rues de Thèbes, se dirigeant vers une auberge. A l'intérieur, sans trop faire attention aux esclaves, demanda la plus grande chambre.

    Et une fois dans cette grande chambre, il les invita à s'asseoir sur le lit, tandis que lui resta debout, adossé à un mur, les bras croisés. Il les observa en silence, le visage de marbre...


    " Je..."

    Le regard intrigué du consul se posa sur l'esclave qui... tentait de s'exprimer. Et son regard l'invita à poursuivre ce qu'elle voulait dire.

    " Je refuse de me déshabiller... "

    " Ah... "

    En vérité, il ne sut pas quoi lui dire. Mais l'une des esclaves lui adressa un regard noir, transmettant un message assez clair... elle devait se soumettre, semblait penser cette dernière.

    " Vous êtes persane, c'est bien cela ? "


    Elle acquiesça. Elle avait du caractère dans ses traits et affichait sa dignité plus que les autres.
    Il avait eu de la chance de la trouver, bien qu'il n'était pas persuadé qu'elle puisse devenir une de ses danseuses.


    " J'en ai assez, monseigneur. Je préfère mourir mille fois plutôt que de coucher encore avec un homme... "

    Elle était désespérée, il décida de ne pas prêter trop d'attention à son malheur.

    " Votre nom ? "

    " Atossa. "

    " Pourquoi êtes-vous esclave ? Dettes ? Prise de guerre ? "

    Elle acquiesça... C'était logique. Et les Grecs détestent les Perses. Ca n'a pas du être de tout repos pour elle.
    Genesis n'ajouta rien, préférant la regarder, comme attendant qu'elle s'explique. Et finalement, le silence eut raison d'elle, si bien qu'elle ajouta timidement :


    " Mon père était... un commandant de Darius. Il fut exécuté sur le champ de bataille, et moi vendue. "

    " Ah donc vous êtes d'une famille respectable. "

    " Tout de même, oui. "

    " Et je présume que vous connaissez les danses de votre pays, ce genre de choses. "

    " Euh..."

    Elle parût troublée.

    " Ce n'est pas ce que les Grecs pensent ! Nous ne sommes pas libertines... mais oui je sais danser. "

    Il soupira, satisfait, et les regarda tour à tour avant de leur annoncer.

    " Vous êtes affranchies, toutes les quatres, ne paniquez pas. "

    Il s'approcha et d'une clé défit les liens des esclaves, tout en s'expliquant.

    " Mais je ne suis pas totalement désintéressé. Je vous ai achetées pour une raison bien précise. "

    Avec Genesis, rien n'était fait sans intérêt... surtout pas les actes de générosité. Tout débouchait sur le profit du Consulat.

    " Je ne vais cependant pas vous révéler la raison directement. Avant toutes choses, j'aimerais que vous vous laviez, que vous soyiez présentables, les plus belles et agréables possibles. "

    " Dans... ces loques ? "

    Il rit à la question posée par la plus instruite du groupe dont il ne connaissait toujours pas le nom.

    " Je reviens dans une heure avec de vrais vêtements. Vous pouvez enlever ces chiffons et les jeter. Et ne le prenez pas mal mais je vais tout de même vous enfermer dans la chambre. Je ne voudrais pas que vous preniez la fuite avant d'entendre ma proposition. "
    ...

    Et une heure plus tard à peu près, il était revenu devant la porte de la chambre. Il mit la clé dans la serrure sans pour autant ouvrir la porte, se contentant de toquer. Hébé entrebaîlla la porte, ne laissant à Genesis que le spectacle de son visage. Il lui tendit un sac rempli de vêtements, qu'elle s'empressa d'amener aux autres affranchies, laissant Genesis attendre dehors.
    Il put entendre leurs premiers rires à travers la porte, ces premiers moments de joie qu'il avait offerts à ces consuls en puissance.
    Et cinq minutes plus tard, elles lui ouvrirent.

    Passé le seuil de la porte de la chambre, il les observa, yeux froncés.

    Hébé, une fois les cheveux propres, était aussi jolie que pourvue de belles formes. Les stylistes du Consulat pourraient encore améliorer ça, lui apprendre certaines coiffures de noblesse grecque qu'elle ne connaissait pas, puisque sans doute fille de paysans. Quoi qu'il en soit, ses cheveux bien que sauvages étaient d'un chatain éclatant.


    " Quel âge avez-vous, Hébé ? "

    " Dix-sept ans, maître. "

    Il acquiesça, vraiment satisfait.

    " Vous..."

    Son regard se posa sur l'affranchie rousse. Le marchand l'avait présentée comme étant de Thèbes, lettrée. Et Genesis se souvint l'avoir trouvée déjà plus propre que d'autres.. Elle avait une attitude digne, un regard que l'on aurait presque pu confondre avec celui d'une noble. Son maintien grec plairait énormément.

    " Quel est votre nom ? "

    " Maure. J'ai dix-huit ans. "

    " Savez-vous un peu danser ? "

    " Non... du tout. "

    Le teint de la Thébienne pâlit. C'était peut-être la seule qui avait l'air partante pour la proposition de Genesis, avant même qu'elle ne sache de quoi il s'agissait... vu sa peur apparente que le consul la rejette.

    " D'accord, ça ne posera pas de problèmes. "

    Il lui sourit avant de détourner son regard sur Atossa, qui était tout simplement médusante. Elle portait la tunique bordeau, un peu plus longue que les autres, pourvue d'un beau décolleté aussi bien sur sa poitrine que dans son dos. Ses cheveux étaient bien mieux coiffés que ceux des autres. Cette Persane se mariait extrêmement bien avec le rouge, avait une classe pétrifiante, lorsqu'on la comparait à cette esclave qu'elle fut.

    " Vous êtes magnifique, ainsi vêtue, Atossa. Puis-je vous demander votre âge ? "

    " J'ai quinze ans. "

    Oui elle était très jeune. C'était plutôt flagrant, malgré sa beauté, mais elle paraîssait assez mure et digne dans cet habit, pour que sans mal il arrive à tromper les regards.
    Et enfin, la dernière affranchie. Il se tourna vers elle. Elle avait l'air un peu plus âgée qu'Atossa, et était sans doute la plus attirante de toutes. Elle représentait le fantasme grec, une jolie blonde aux formes harmonieuses, aux hanches développées, tout en restant mince.
    Cependant, elle portait assez mal la belle tunique sur ses épaules, et ses cheveux n'étaient pas du tout coiffés.


    " Moi c'est Hippé. J'ai seize ans. "

    " Ah..."

    Quand elle parlait, elle perdait de son charme. Sa voix était douce mais son intonation était un peu grossière. De toutes, c'est elle qui faisait la plus paysanne. Genesis lui ferait suivre quelques cours d'éloquence avant de la lancer pleinement dans la danse

    " Parlez-moi un peu de vous, Hippé. "

    " J'suis esclave depuis tout'p'tite. Et oui je sais danser, je sais même faire plein d'aut'trucs; j'ai l'habitude des hommes maint'nant, pas besoin d'être tendre 'vec moi."

    C'est donc elle qui demanderait le plus de travail au Consulat.

    Genesis craignait un peu qu'Atossa ne se rebelle un peu ou qu'Hébé ne soit trop soumise... mais corriger Hippé de ses défauts de langage et d'éducation serait tellement plus ardu que d'encourager les deux autres...


    " Mesdemoiselles, vous êtes libres, je ne vous ai pas dupées. Libres de partir dès maintenant. Mais dehors, vous serez sans rien, je ne vous aiderai plus... et sans doute votre situation redeviendra-t-elle aussi impitoyable. La vie dans ce monde n'est pas facile pour de pauvres gens comme vous l'êtes, mais je vous invite à repartir de zéro, sur de bonnes bases... de devenir des artistes pour le Consulat. Je ferai de vous des danseuses. "




 
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Dans une culture grec où l'esclave n'est qu'un objet, sujet à des désirs ou certaines pulsions primaires. Genesis se démarque de la foule, de part sa motivation personnelle!

Commençons avec le peu de point négatif que j'ai réussit à trouver. En fait, c'est surtout une histoire de point de vue sur la mise en page du dialogue... Certes avec le nouveau panel de couleur du BBcode, on peut identifier plus de personnages à plus de couleurs, mais tu as déjà soulevé ce point : sans couleur, on ne sait plus identifier qui est qui.

Et on regarde l’œuvre, maintenant!

Est-ce que ce serait exagéré que de constater que Genesis aime les femmes, ? Ce n'est plus un secret pour personne! Enfin, plus pour moi, à partir de maintenant. Et il faut dire que sur ce plan là, le personnage est très bon ? Il cherche des femmes, de jolies jeune-femmes, et c'est le pourquoi qui le différenciera, de mon point de vue, du reste de la plèbe.

Le dialogue avec Emilie et Bérénice me rappelle quelques scènes que j'ai pu voir dans quelques jeux vidéos, l'histoire des sœurs jumelles inséparables est peut-être quelques chose de déjà vu, mais ça introduit bien pourquoi le consul est présent. S'il se tourne vers les esclaves, c'est que, comme il est dit, Genesis y porte un intérêt particulier.

Je ne vais pas m'étaler plus, ce serait brosser pour pas grand chose, moi, j'ai beaucoup aimé. Ce que j'aime encore plus, c'est un constat qui est que, chaque esclave a sa petite histoire, qu'on peut deviner - explicitement ou non -.

Et d'un point de vue personnel... J'admire la réaction de Genesis à propos de la prostitution, et qui peut, mine de rien, faire une différence entre des gens qui font de l'art pour de l'argent, et ceux qui font de l'art pour de l'art, pas vrai?

Cela dit, il n'y avait pas de difficulté imposée... Je dirais avancée, 30 points d'expérience, 300 munnies et trois point en... Psychisme! Parce qu'il faut garder du cerveau contre la plèbe.
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